Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24 janvier 2014

LAMA AU CHATELET 23 janvier 2014

image.jpg

Durant 2h15, le chanteur s'est livré à un tour de chant d'anthologie. Depuis près d’un an, c’est son anniversaire. Démarrée en février 2013 à l’Olympia, la tournée actuelle de Serge Lama entend célébrer cinquante ans de chansons, de la plus belle manière possible, en écumant donc toutes les salles de France et de Navarre. Trois mois après s’être produit au Grand Rex, Lama chantait jeudi soir pour la première fois au théâtre du Châtelet. Un lieu mythique que l’artiste fréquentait dans son enfance avec son père, chanteur d’opérette. D’emblée, Serge, entièrement vêtu de noir, ne cache pas son émotion. La voix est là, imposante, rugissante, le pas cabossé comme toujours et la gestuelle parfaite. «La Fronde» ouvre les débats en fanfare, rapidement enchaîné avec le classique «Les ballons rouges» ovationné par la salle. Le trio initial accordéon-guitare-batterie est rapidement rejoint par un quatuor à cordes puis par une pianiste. Les femmes sont en supériorité numérique, pour le plus grand bonheur du chanteur ravi d’être à la tête d’un tel ensemble. LAMA INCARNE SES CHANSONS AVEC LA GRÂCE D'UN ACTEUR A l’accordéon et à la direction musicale, Sergio Tomassi a réorchestré bon nombre de classiques pour les rendre plus contemporains. «Femme femme femme» est interprétée de manière plus douce qu’à l’accoutumée, tandis que «Les Glycines» prend des allures rock méritées. Après un bref interlude rendant hommage à Barbara, Lama revient en costume et chemise blanche, vestiges d’années 1970 triomphantes. Tour à tour, amoureux transi ou amoureux détruit, Lama incarne ses chansons avec la grâce d’un acteur et fait son possible pour mettre ses textes en avant. Au fur et à mesure du tour de chant, difficile de ne pas entendre cette lucidité sur les rapports hommes-femmes, ce misérabilisme masculin toujours teinté d’humour. Serge prend d’ailleurs le temps en fin de parcours de raconter son bonheur quand il s’agit d’évoquer «ses mots» et fera par la même occasion ovationner Alice Dona et Yves Gilbert, ses deux compositeurs fétiches, présents dans la salle. Au bout de 2h15 en scène, Lama revient pour un «Je suis malade» d’anthologie. Démarré avec un simple accordéon, Lama pose son micro à terre pour terminer a cappella devant un public debout, suspendu à ses lèvres. Il restera longtemps à regarder cette salle, les yeux plein d’étoiles. Pour lui, comme pour nous, hier soir à Paris, c’était une grande soirée.